Chronique ONU | Numéro 1, 2000: Le Chemin parcouru depuis...

来自 : www.un.org/french/pubs/chroniq 发布时间：2021-03-25

On estime 30 000 le nombre de personnes qui ont manifest contre le contr le des entreprises, le caract re secret des d cisions commerciales, la destruction de l\'environnement, le g nie g n tique et les brevets de formes de vie, l\'ins curit de l\'emploi, l\'exploitation du travail et l\'in galit croissante en mati re de travail, pour ne citer que quelques sujets. Elles ont pris pour cible l\'OMC parce que cette organisation est consid r e comme tant un agent de la mondialisation qui d tient le pouvoir de prendre les d cisions importantes et de les faire respecter.Les pays en d veloppement se sentent galement concern s par la mondialisation et l\'OMC. Leurs d l gu s sont en effet venus Seattle avec des propositions concr tes. Pendant que les Etats-Unis et l\'Europe poursuivaient un vaste cycle de discussions sur de nouvelles questions telles que l\'investissement, le commerce lectronique, les politiques de la concurrence, les normes du travail et de l\'environnement, de nombreux pays d\'Afrique, d\'Asie et d\'Am rique latine cherchaient lancer un \"cycle sur le d veloppement\" pour examiner la mise en œuvre de certains accords du Cycle de l\'Uruguay qui ont t conclus entre 1986 et 1994.Apr s les Cycles de Tokyo et de l\'Uruguay que se sont deroul s sur deux decennies, la vaste majorit des pays en d veloppement se retrouvent avec un d ficit commercial de 3 % sup rieur celui des ann es 70 et une baisse de la croissance conomique de 2 %. M me les grandes institutions financi res semblent tre convaincues que le syst me commercial multilat ral est d s quilibr et qu\'une action devrait tre entreprise pour permettre aux pays pauvres de partager les b n fices de la mondialisation. A Seattle, les directeurs de l\'OMC, du Fonds mon taire international (FMI), de la Banque mondiale et des Nations Unies se sont joints aux pays en d veloppement pour demander un cycle de discussions sur le d veloppement. Le FMI, la Banque mondiale et l\'OMC ont fait une d claration commune stipulant que \"le commerce et la r forme de la politique commerciale doivent tre des outils plus efficaces pour r duire la pauvret .\" Ils se sont engag s accroître leur soutien pour que les pays utilisent les possibilit s offertes par l\' conomie mondiale comme l ments cl s de leur strat gie visant la r duction de la pauvret et au d veloppement. R duire la pauvret est devenu une priorit pour les Nations Unies et les Institutions de Bretton Woods, et cela se refl te dans leurs r formes internes. Et juste titre. La moiti des habitants de la terre vivent avec moins de 2 dollars par jour. Le foss entre les 20 % les plus riches de l\'humanit et les 20 % les plus pauvres a doubl entre 1940 et 1990. De plus, il est clair que, depuis plusieurs ann es, le libre- change et les forces du march mondial ne r duisent pas le foss entre les riches et les pauvres. Au contraire, pendant les ann es 90 alors que la mondialisation s\'acc l rait, \"l\' cart entre les revenus des pays d velopp s et ceux des pays en d veloppement s\'est accentu , et la marginalisation est devenue un probl me r el\", a r cemment d clar le Groupe des 77 pays en d veloppement apr s avoir valu la situation.